Gerda Haßler (1953, Wirdau, Allemagne)

Etudes :

J’ai fait mes études à l’université de Halle (Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg) dans la première moitié des années soixante-dix. J’aurais préféré la linguistique générale, mais les études universitaires en R.D.A. avaient toujours un but pratique qui garantissait des débouchés dans la vie active. C’est pourquoi j’ai commencé à étudier le français et le russe, m’initiant ainsi dans deux domaines différents : celui des langues romanes et celui des langues slaves. Quand j’ai soutenu ma thèse de doctorat en 1978, j’avais déjà travaillé quatre ans comme assistante à l’université.

Le début de ma vie professionnelle :

J’ai été d’abord assistante puis maître de conférences à l’université de Halle. Entre temps, j’avais enseigné le français dans un collège et à l’Ecole Supérieure de Pédagogie de Zwickau, sans perdre le goût des théories linguistiques. Grâce à Ulrich Ricken, j’avais la chance de rentrer dans la carrière universitaire et j’ai soutenu mon habilitation en 1984, ce qui me donnait le droit d’enseigner la linguistique générale. De 1985 à 1993, j’ai dirigé le département des langues romanes à l’université de Halle. C’était une époque de transition qui a terminé la vie professionnelle de beaucoup de mes collègues, enseignants et chercheurs comme moi. Je garde d’eux, comme maîtres et collègues, un excellent souvenir. Encore une fois, j’ai eu de la chance dans le système de recrutement des professeurs en Allemagne, j’ai été appelée d’abord à l’Université Technique de Dresde où j’ai enseigné pendant deux semestres et, un an après, à l’Université de Potsdam, où j’enseigne depuis 1993.

Les matières que j’enseigne :

Je suis responsable de la linguistique théorique et pratique des langues romanes, surtout du français, de l’espagnol et de l’italien. Je continue à croire que les connaissances des étudiants sur le fonctionnement d’une langue peuvent contribuer à l’acquisition et au meilleur emploi de celle-ci. C’est pourquoi j’enseigne la syntaxe, la morphosyntaxe, la lexicologie et la linguistique textuelle dans une perspective fonctionnelle. Je n’aime pas les sujets qui invitent les étudiants à apprendre par coeur des faits qui sont loin de leurs compétences linguistiques et qui ne contribuent pas à la développer. Par contre, je suis toujours très contente quand je trouve un groupe d’étudiants qui s’intéressent à des explications historiques et théoriques.

Mon domaine de recherche. Raison d’un choix :

J’ai toujours été passionnée par les langues et leur explication théorique. L’intérêt historique s’y est ajouté quand j’ai commencé à travailler dans des endroits historiques. J’ai passé six ans aux Franckesche Stiftungen de Halle où j’ai trouvé une bibliothèque très riche en grammaires et manuels du XVIIe et du XVIIIe siècles. Depuis sept ans, pour aller à l’université, je traverse le Parc de Sanssouci qui invite évidemment à la réflexion sur le français qui se parlait à la cour de Frédéric II, sur les débats linguistiques à l’Académie prussienne…

Les travaux scientifiques les plus représentatifs

Ce sont toujours les travaux qui sont encore à écrire, en particulier un livre sur les relations entre l’universalisme et la relativité des langues au XVIIIe siècle et une étude comparative sur l’évidentialité dans les langues romanes. Parmi les travaux déjà édités, je mentionnerais cependant :

  1. Sprachtheorien der Aufklärung zur Rolle der Sprache im Erkenntnisprozeß. Berlin: Akademie-Verlag 1984, 195 p.
  2. Der semantische Wertbegriff in Sprachtheorien vom 18. bis zum 20. Jahrhundert, Berlin: Akademie-Verlag, 1991, 350 p. (Rezensionen: Donatella Di Cesare; in: Historiographia Linguistica, XXI (1994), 193-231; Konrad Koerner; in: Germanistik 33 (1992), 655; Brigitte Nerlich; in: Beiträge zur Geschichte der Sprachwissenschaft 3 (1993), pp. 277-284).
  3. Texte im Text: Überlegungen zu einem textlinguistischen Problem. in: Gerda Haßler (Hrsg.): Texte im Text. Untersuchungen zur Intertextualität und ihren sprachlichen Formen. Münster: Nodus, pp. 11-58.
  4. « Descartes Irrtum und seine Spätfolgen für die Sprachtheorien. » in: Reinhard Bach / Roland Desné / Gerda Haßler (Hrsg.): Formen der Aufklärung und ihrer Rezeption / Expressions des Lumières et de leur réception. Festschrift für Ulrich Ricken zum 70. Geburtstag. Tübingen: Stauffenburg Verlag, pp. 353-375.

La liste de mes travaux peut être trouvée à l’adresse suivante :

https://www.uni-potsdam.de/de/romanistik-hassler/hassler/person

La SIHFLES : C’est juste après la réunification de l’Allemagne que je suis devenue membre de la SIHFLES. Mes travaux les plus directement liés à notre association sont les suivants :

  1. Philologie romane et enjeu du français à l’école: la prise de conscience d’une contradiction de Karl Voretzsch. in: Bulletin CILA 56, pp. 75-82.
  2. Herbert Christ / Gerda Haßler (éds.): Regards sur l’histoire de l’enseignement des langues étrangères. Actes du colloque de la SIHFLES au Romanistentag de Potsdam du 27 au 30 septembre 1993, Paris: SIHFLES 1994 [Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde. N° 14].
  3. « Sprachtheoretische Preisfragen der Berliner Akademie in der 2. Hälfte des 18. Jahrhunderts. Ein Kapitel der Debatte um Universalien und Relativität. » in: Romanistik in Geschichte und Gegenwart 3,1. Hamburg: Helmut Buske Verlag, pp. 3-26.
  4. « Sprachtheorie der idéologues ». in: Peter Schmitter (Hrsg.): Geschichte der Sprachtheorie. Bd. 4. Tübingen: Narr, pp. 201-229.

https://www.uni-potsdam.de/de/romanistik-hassler/hassler/publikationen